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[Récits de visite] La cloche qui sonne pile au bon moment !

Parfois en visite on a les éléments contre nous, un véhicule qui bouche le passage, une trottinette électrique qui se met à biper très fort juste à côté (guide des villes), la pluie battante… etc. Mais parfois il y a aussi ces moments de grâce où les éléments sont avec nous.

Contexte

J’adore quand on arrive à jouer avec les choses immuables. Nos visites sont mouvantes, on peut changer de place, prendre plus ou moins de temps pour raconter la même chose, s’installer d’un côté ou de l’autre d’une même place. Mais elles se situent dans un contexte avec des évènements immuables, comme par exemple, le bus qui s’arrête tous les jours à telle heure, la cloche de l’église qui sonne à heures régulières.

Comment on joue avec ça ?

Dans notre visite contée sur les tisseurs de soie, un de nos personnage décide de faire sonner la cloche d’une église. Nous racontons ça devant l’église en question. Parfois j’arrive complètement en dehors des horaires mais parfois j’arrive à peu près au moment où la cloche va sonner.

Dans ces cas-là, je me mets un petit défi, soit j’accélère le récit, soit je le resserre dans le but d’arriver à un timing parfait : au moment où je dis “Tony avait la ferme intention de faire sonner la cloche de l’église Saint Polycarpe”, bim : la cloche sonne ! Et là, c’est génial. Il y a non seulement la petite fierté personnelle d’avoir accompli sa mission mais aussi le plaisir de voir le public interloqué par cet à propos. Pour peu qu’on le fasse avec aisance et naturel, comme si ça faisait partie de la visite, c’est le top.

Et même quand il n’y a pas une telle anticipation, qu’on se laisse surprendre par un son ou un événement autour de nous et qu’on l’intègre à notre visite, c’est toujours source de plaisir pour la guide comme pour le public !

Et vous ?

Quelles sont vos moments d’interaction avec les éléments extérieurs qui vous procurent ces petits plaisirs en visite ?

Musicienne, comédienne et guide-conférencière, Lucille est une lyonnaise d’adoption : née en Normandie, elle voue encore un culte au beurre demi-sel. Aimant le théâtre et la musique, elle fut tour à tour spectatrice, régisseuse et prof.

Cet article comporte 1 commentaire

  1. L’abbaye où je travaille est, depuis le 19ème siècle, traversée par une voie de chemin de fer. Parfois les visiteurs le remarquent avant tout autre chose, d’autres fois non. Certains sont interloqués, choqués, scandalisés, d’autres comprennent intuitivement que c’était une autre époque, d’autres valeurs et d’autres priorités. Dans tous les cas je suis amenée à en parler en cours de visite, notamment quand je présente l’abbaye autour d’une maquette de celle-ci. C’est toujours amusant quand le train arrive (et klaxonne) pile au moment où je dis « le classement aux Monuments Historiques a permis de protéger le cloître de la destruction rapport à ce qui se trouve aujourd’hui juste derrière le mur Nord… » Effet garanti ^^
    C’est moins « drôle » mais tout aussi inattendu quand j’explique que l’église de l’abbaye est toujours utilisée pour le culte et que se met à sonner le glas annonçant un enterrement !

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